L’Inde maintient la pression sur le marché mondial du riz en prolongeant une taxe de 20 % sur les exportations de riz étuvé pour une durée indéterminée. Cette mesure, qui avait été mise en place en août 2023 pour contrôler les prix du riz sur le marché intérieur, devait initialement expirer le 31 mars. Cependant, le gouvernement indien a décidé de la maintenir, comme l’a annoncé le ministère des Finances dans une note publiée le 22 février.
Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large visant à garantir un approvisionnement adéquat en riz sur le marché intérieur et à stabiliser les prix de cette céréale. En effet, l’inflation alimentaire, bien que légèrement en baisse à 8,3 % en janvier par rapport à l’année précédente, reste préoccupante. Le gouvernement justifie donc cette mesure en mettant en avant les effets positifs des restrictions à l’exportation de riz, telles que l’interdiction des ventes à l’étranger de certains types de riz et l’imposition d’un prix plancher sur le riz basmati.
Cette prolongation de la taxe sur les exportations de riz étuvé devrait avoir un impact sur le marché mondial du riz. Les exportations de riz de l’Inde ont déjà diminué de près de 4,5 millions de tonnes au cours de la campagne 2022/2023, selon les données du Département américain de l’agriculture. Cette tendance à la baisse devrait se poursuivre, avec des prévisions indiquant une baisse supplémentaire des exportations pour la saison 2023/2024.
En outre, cette décision intervient dans un contexte de prix mondiaux du riz à des niveaux historiquement élevés, atteignant environ 650 dollars la tonne, ce qui constitue un défi supplémentaire pour les pays dépendants des importations de riz.