Le dernier rapport de Transparency International sur l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) pour l’année 2023 vient d’être publié, révélant que la Tunisie a chuté à la 87ème place sur 180 pays évalués, perdant deux places par rapport à l’année précédente.
Avec seulement 40 points sur 100, la Tunisie continue de lutter contre la corruption, un fléau perçu par 67% des Tunisiens comme en augmentation au cours de l’année écoulée. Le rapport met en lumière le paiement de pots-de-vin par 18% des utilisateurs de services publics, soulignant les défis persistants auxquels le pays est confronté dans sa lutte contre la corruption.

Malgré cette rétrogradation, la Tunisie surpasse néanmoins ses homologues nord-africains, mais reste à la traîne derrière plusieurs pays arabes. Cette contreperformance est attribuée par certains à une défaillance du système judiciaire, exacerbant ainsi le problème de la corruption.
Transparency International appelle à un renforcement des systèmes judiciaires pour lutter efficacement contre la corruption, soulignant l’importance de l’État de droit et de la justice dans cette lutte. Cependant, certains critiques du gouvernement estiment que les efforts de lutte contre la corruption sont insuffisants, accusant le président Kaïs Saïed de mener un combat inefficace contre les corrompus.

La dissolution de l’Instance Nationale de Lutte Contre la Corruption (INLUCC) en août 2021 est également pointée du doigt par certains observateurs, bien que son efficacité dans la lutte contre la corruption ait été remise en question.
Voir la liste au complet : Corruption Perceptions Index (CPI) 2023